top of page

Je me souviens

  • Auteur-trice Écrirensemble
  • 15 avr. 2020
  • 1 min de lecture

de Danièle Guerrier


Nous n'oublierons pas ces visages ravagés par la fatigue et l'inquiétude. Mais nous oublierons ce printemps radieux et ses floraisons qui s'épanouissent à l'infini. Nous n'oublierons pas ces gestes bénévoles d'une solidarité raffermie quand le désastre pointe . Mais nous oublierons ces escrocs qui profitent du désarroi des populations pour s'approprier les biens communs . Nous n'oublierons pas le bienfait de nos actuels moyens de communication et de nos réseaux conviviaux Mais nous oublierons le fiel accusateur et agressif déversé sur ces mêmes réseaux pour alimenter des égos surdimensionnés. Nous n'oublierons pas ce sous bois serein et ces vagues ondulantes de jacinthes bleues et ce cri lointain d'un coucou amoureux.. Mais nous oublierons les fracas des annonces angoissantes et mortifères Nous n'oublierons pas ce premier jour où la vie reprendra ses habitudes et ses renouveaux. Mais nous oublierons les journées moroses où le découragement nous envahit. Nous n'oublierons pas tous ces petits bonheurs du quotidien que l'enfermement nous a fait apprécier un peu plus chaque jour ; mais nous oublierons que la mort peut être au bout du chemin dans un premier baiser . Nous n'oublierons pas ces rues désertes sans un piéton, sans un vélo, comme lors d'une apocalypse ! Mais nous oublierons ces regards fuyants et ces visages masqués. Nous n'oublierons pas cette lune orange et éclatante au milieu de nuages gris. Mais nous oublierons la grêle et l'orage. Nous n'oublierons pas la main réconfortante qui se pose sur l'épaule. Mais nous oublierons l'interdit et la transgression. Nous n'oublierons pas qu'"écrire ensemble" est un merveilleux moyen de lutter contre l'ennui . Mais nous oublierons ce que le moment présent nous inspire !!

Posts récents

Voir tout
« Je me souviens… »

Fatima Jacques 1 Oublier l’angoisse des rues vides et l’oppressant silence. 2 Oublier la ruée dans les magasins et les rayons de pâtes...

 
 
 
Je me souviens...

de Fatima Jacques Pensées du grand chêne Quel calme, quelle tranquillité, quel bonheur. En plus de 200 ans on n’a jamais rien vécu de...

 
 
 

Commentaires


bottom of page